La grande distribution multiplie les promos: on en déniche à 20 € le kilo
L’été dernier, le prix de la crevette grise épluchée a littéralement flambé. Elle atteignait les 100 € le kilo!
Ces derniers jours, elle est plus que jamais abordable. D’autant que la grande distribution multiplie les promotions pour la rendre encore plus accessible. Chez Carrefour, par exemple, elle s’affichait à -50% la semaine dernière, soit 12,49 € au lieu de 24,99 € la barquette de 500 grammes. Pareil chez Aldi où, en première page de son dernier folder, le distributeur annonçait une réduction permanente à 3,99 € la barquette de 250 gr au lieu de 4,99 €, faisant passer le prix au kilo sous la barre des 20 €.
Du jamais vu, mais cela ne signifie pas pour autant que l’été dernier les distributeurs s’en mettaient plein les poches. La crevette a en effet une saisonnalité. Et, si l’on affectionne tout particulièrement de la consommer en été, manque de chance, c’est à ce moment-là qu’elle se fait plus rare.
D’autres facteurs influencent également le prix de la crevette. Et certains ne sont pas directement liés au crustacé.
A commencer par le ramadan, qui débute dimanche. En effet, la majorité des crevettes épluchées main sont envoyées au Maroc pour être débarrassées de leur carapace. Pendant le ramadan, la capacité de pelage au Maroc diminue et après la fête du Sucre, les ateliers de pelage seront fermés ou ouverts partiellement pendant une dizaine de jours.
En revanche, les quotas imposés dans le cadre du respect d’une pêche durable ne peuvent, eux, être contrés. Le nombre “d’heures de mer” (la période durant laquelle on peut pêcher les crevettes ) est limité à 72 heures par semaine. Lorsque la crevette se fait plus rare, il est alors impossible de satisfaire la demande et les prix flambent. C’est notamment le cas en été. Si vous aimez les crevettes grises, c’est donc plus que jamais le moment d’en profiter.
Dans la grande distribution, ces variations de prix influencent aussi les rendements sur des produits dérivés, tels que la croquette aux crevettes.
Chez Carrefour, même lorsque les prix atteignaient des sommets, le prix de la croquette n’a pas varié, ce qui a contraint le distributeur à rogner sur ses marges. “On l’a fait pour satisfaire le client et sans jouer sur le taux de crevettes contenus dans nos croquettes”, nous confiait Raky Tsoumpoulis, responsable de la poissonnerie pour le groupe Carrefour. “Ce n’est pas le premier été que les prix flambent et nous avons décidé de maintenir le prix des croquettes de crevette stable, peu importe la fluctuation du cours du crustacé. Lorsqu’on paie les crevettes très cher, on ne gagne alors presque rien sur les croquettes. Et quand elles sont à un prix normal, comme c’est le cas maintenant, on a une marge plus confortable.”
V. S.