Si le steak de soja existe depuis longtemps, plusieurs entreprises sont passées à l’étape supérieure en utilisant des technologies sophistiquées pour s’approcher au plus près du goût, de la couleur, de l’odeur ou de la texture de la viande.
D’autres startups comme Memphis Meats et Just aux Etats-Unis, ou Mosa Meats aux Pays-Bas, s’activent pour développer des steaks conçus à partir de cellules animales.
Le nouveau burger de Nestlé sera de son côté réalisé à base de protéines de soja et de blé ainsi que d’extraits de betteraves, de carottes et de poivrons. Il sera « à peine différent d’un burger traditionnel » et « émettra même le même son grésillant pendant la cuisson », assure le groupe suisse dans un communiqué.
Cet « Incredible Burger », confectionné à 100% à base de plantes, sera commercialisé sous la marque Garden Gourmet à compter d’avril dans huit pays européens, dont l’Autriche, la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas et les pays Nordiques, précise Nestlé.
Plus tard dans l’année, il sera également lancé aux Etats-Unis sous la marque Sweet Earth, filiale californienne de produits végétariens rachetée par le groupe suisse il y a un an et demi. Il sera alors vendu sous le nom « Awesome Burger ».
De nombreux consommateurs cherchent de nouvelles façons « d’équilibrer leurs apports en protéines et de réduire l’empreinte carbone de leur alimentation », remarque Nestlé, convaincu que « cette tendance est là pour durer ».
Son concurrent néerlandais Unilever avait annoncé en décembre le rachat de la marque néerlandaise De Vegetarische Slager (« Le boucher végétarien ») pour se positionner également sur ce segment en pleine expansion.
Selon une étude du cabinet Nielsen publiée en septembre, les ventes de viandes végétales avaient par exemple augmenté de 23% aux Etats-Unis au cours des douze mois précédents.
Cette progression rappelle les débuts des laits végétaux (lait de soja, d’amande ou de coco) il y a une dizaine d’années, qui représentent désormais 13% du marché du lait, remarquait alors l’organisation The Good Food Institute qui avait commandé l’étude.
Cette tendance répond à la montée en puissance du flexitarisme, qui prône une consommation modérée de viande, et du véganisme, un mode de vie hostile à toute forme d’exploitation des animaux allant jusqu’au refus de la soie, du miel ou de la laine.
Selon les militants, le régime végan aurait également de nombreux bénéfices pour la santé, réduisant notamment les risques de diabète et les risques cardiovasculaires.