Inspiré par des moines brasseurs ascètes du 17e siècle, Del Hall, un habitant de l’Ohio a renoncé à manger pendant les 46 jours du Carême. Comme seule « nourriture », il se contentera de… bière.
C’est un Carême pour le moins insolite que suit cet habitant de l’Ohio. Durant 46 jours, il a décidé de n’absorber que de la bière, refusant toute nourriture solide. Une semaine après avoir entamé son « régime »; il avait déjà perdu plus de 6 kilos.
« Tout comme les moines le faisaient dans les années 1600, je vais faire la même chose », indique Del dans une vidéo sur YouTube annonçant le jeûne. « Il ne s’agit pas nécessairement de perdre du poids, mais d’un défi de reproduire ce que les moines ont fait. »
L’homme en connaît visiblement un rayon sur les propriétés de la bière puisqu’il n’est autre que le directeur des ventes de la brasserie Fifty West Brewing à Cincinnati.
« Je bois de deux à cinq bières par jour », précise-t-il dans une vidéo réalisée au septième jour de son Carême un peu particulier. « Je ne bois pas nécessairement le matin, je ne prends pas de petit-déjeuner, alors je me lève, je bois de l’eau et un café noir, pas d’édulcorant, ni de lait dedans, juste du café noir. »
Pour combler les éventuels déficits de son expérience, il prend aussi une multivitamine chaque matin. « Normalement, je prends ma première bière dans l’après-midi, puis j’en prends une chaque fois que j’ai un petit creux », dit-il.
L’expérience n’est, en réalité, pas si inédite que cela puisqu’elle se réfère à une tradition datan des années 1600, durant laquelle un ordre très strict de moines catholiques en Bavière a créé une bière assez forte pour les soutenir pendant les 46 jours du Carême sans nourriture.
« Comme il s’agissait d’un ordre strict, ils n’avaient pas le droit de consommer des aliments solides pendant le Carême », a expliqué le porte-parole de la brasserie Paulaner (qui produit toujours cette bière particulière à l’heure actuelle), Martin Zuber, selon l’Agence de presse catholique.
Ce breuvage « exceptionnellement fort », riche en glucides et nutriments était parfaitement adapté au Carême strict étant donné que « le pain liquide ne rompt pas le jeûne », dit M. Zuber.
Del espère que son expérience prouvera non seulement que les moines du 17e siècle ont pu avoir adopté cette habitude pour des raisons sages dont on devrait s’inspirer, mais aussi briser sa dépendance aux glucides et au sucre et à de mauvaises habitudes alimentaires. « J’espère que lorsque j’aurai terminé ce jeûne… quand j’aurai faim et qu’il n’y aura que de la mauvaise nourriture, j’opterai pour ne rien manger du tout », dit Del.
S’il a ressenti d’énormes fringales après trois jours, elles ont cependant disparu après le sixième jour, à son plus grand étonnement…
V. S.