Il y a deux ans, l’affaire avait fait la une de tous les journaux. A Bali, les restaurants étaient pointé du doigt pour faire passer de la viande de chien pour du poulet. De nombreux touristes avaient ainsi été grugés, et avaient consommé de la viande de chien à leur insu.
Aujourd’hui, de moins en moins de restaurants servent de la viande de chien, mais il persiste une réelle demande de la part de fidèles pour qui cette viande aurait de véritables vertus. Elle soulagerait l’asthme ou guérirait du paludisme et de la dengue.
Une justification qui, bien évidemment, passe très mal du côté des défenseurs des animaux. Et le département de santé publique semble de moins en moins apprécier ce genre de pratiques également. Ils multiplient donc les contrôles, ciblés, sur les restaurants où le chien reste à la carte.
Lors d’un récent séminaire intitulé “Communication sur le cadre juridique du bien-être animal dans le but de mettre fin au commerce de la viande de chien à Bali”, le directeur du département de santé publique du ministère de l’Agriculture, Syamsul Ma’arif, a déclaré que la viande de chien n’entrait pas dans la catégorie des aliments commercialisables, car ce n’était pas un produit de l’élevage ni de la sylviculture dans le sens défini par la loi no 18 de 2012 sur les aliments.
“En matière de sécurité alimentaire, la viande de chien provenant de zones endémiques de la rage augmente le risque d’exposition aux maladies”, a ajouté Ma’arif. Cent cinq villages balinais sont toujours classés comme vulnérables, et 1 700 cas de rage ont été signalés sur l’île depuis le début de l’épidémie en 2008. Au terme de ce séminaire, un accord a été signé par les organisations nationales, régionales et internationales de protection des animaux intitulé “Bali sans viande de chien”.
Source: Courrier International – Kompass