Le boeuf, la volaille et le mouton particulièrement touchés.
Les industriels de l’agroalimentaire l’ont bien compris et se sont lancés dans de vastes programmes de recherche pour proposer un assortiment toujours plus large d’alternatives à la viande. Et pour cause, la consommation de viande n’a de cesse de baisser ces dernières années en Belgique. Depuis 2010, elle a chuté de quelque 8,8%. Alors qu’on en consommait encore 82,4 kg il y a 10 ans, elle s’établit désormais à quelque 72,2 kg par habitant. Les derniers chiffres de Statbel révèlent ainsi que la viande de boeuf est la plus délaissée, avec une chute de la consommation de 19,5%, suivie de la volaille (-13,6%) et de la viande de mouton et de chèvre (-11,8%). Seul le porc fait un peu de résistance, voyant sa consommation faiblir de 2,4% au cours des 10 dernières années.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce désavoeu vis-à-vis de la viande, à commencer par l’impact sur l’environnement, le bien-être des animaux ou encore différentes considérations éthiques et sociales. Tout comme le vieillissement de la population, les personnes âgées consommant généralement de plus petites quantités.
Exportations en hausse
Pour autant, nos éleveurs sont loin de voir leur production fléchir, profitant des marchés internationaux pour compenser la chute de la consommation domestique. Actuellement, plus de la moitié de la viande produite en Belgique est exportée. Car, la baisse n’est pas similaire partout en Europe. Au contraire, on observe même une augmentation de 4,7 kg par personne en Europe entre 2013 et 2019. La tendance devrait cependant s’inverser dans les années à venir, un groupe d’experts de la Commission européenne prévoyant que le Européens mangeront moins de viande dans le futur, même si la baisse ne devrait pas dépasser un kilo en moyenne par personne d’ici 2030.