Le terme aquaculture signifie « production d’organismes aquatiques ». Cela va des algues, en passant par les crevettes, les mollusques, et surtout les poissons. Ce type d’élevage est très ancien puisque des traces remontent déjà aux Egyptiens ! Depuis son essor dans les années 60, la place des produits aquacoles n’a cessé d’augmenter au point de dépasser les volumes capturés par la pêche en mer.
En Wallonie, cela concerne plus spécifiquement les poissons, on parle donc de pisciculture. Nous en produisons plus ou moins 320 tonnes dont 200 tonnes de salmonidés (truites arc-en-ciel, truites fario, ombles de fontaine), des esturgeons à caviar (80 tonnes) et des poissons dit « blancs » (carpes, etc…). De plus nous importons plus de 1.000 tonnes de truites vivantes qui ont déjà une taille commercialisable. Certaines seront transformées directement alors que d’autres resterons plusieurs semaines dans nos eaux claires et à courant rapide, leur conférant un goût bien spécifique.
La consommation belge de truites est très faible et avoisine les 300 grammes par habitant et par an, soit une seule truite !
Les piscicultures wallonnes sont caractérisées majoritairement par de petites fermes de faible production (entre 5 et 10 tonnes par an), surtout localisées en Ardenne. Elevées le plus souvent en faibles densités dans des bassins en terre et dans des eaux relativement froides, les truites ont une croissance plus lente que leurs sœurs venant d’autres pays. Ces bassins en terre constituent un réservoir biologique très spécifique et contribue grandement à la biodiversité locale. En effet, ces bassins servent d’abris et de garde-manger aux amphibiens, oiseaux et nombreux insectes ayant besoin du monde aquatique pour effectuer au moins une partie de leur cycle vital. Il a été prouvé par analyse de qualité de l’eau que cette eau qui sort de nos piscicultures extensives est de meilleure qualité que l’eau qui est entrée !
Mais être pisciculteur ne s’improvise pas et les erreurs ont souvent des conséquences désastreuses…
Si vous avez déjà visité une pisciculture, vous avez déjà pu vous rendre compte que les hommes et les femmes ! qui y travaillent sont de véritables passionnés. Ils aiment leur métier et n’en changeraient pour rien au monde malgré les sacrifices que cela demande : casser la glace en hiver, enlever les feuilles mortes des arrivées d’eau en automne (jour et nuit), surveiller constamment la qualité de l’eau et la température l’été pour éviter les mortalités lors des canicules…
Mais au final, tous ces sacrifices sont récompensés par un produit de qualité, produit dans le respect du bien-être animal, dans la protection des ressources naturelles et qui, surtout, perpétue une tradition bien ancrée dans notre terroir !
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