On savait déjà que la nourriture industrielle mangée en grande quantité faisait augmenter les risques de surpoids et de maladies chroniques, elle serait aussi en cause dans l’infertilité masculine…
L’infertilité des hommes et leur mode de vie font l’objet de nombreuses études dont certaines ont été présentées au congrès annuel de la Société européenne de reproduction humaine et d’embryologie (ESHRE), à Vienne à la fin du mois de juin.
Parmi elle, une recherche danoise qui établit un lien entre la baisse de production de spermatozoïdes et la consommation d’aliments industriels, type fast-food.
Les scientifiques ont analysé les spermatozoïdes de près de 3.000 hommes âgés de 18 à 20 ans, qui ont subi un examen médical avant de s’engager dans l’armée. Les volontaires ont été répartis en quatre groupes selon leur régime alimentaire (végétarien, équilibré, scandinave ou occidental), qu’ils avaient indiqué au préalable en répondant à des questionnaires.
Les consommateurs de viande rouge, de produits sucrés et de malbouffe (de plus en plus nombreux dans les sociétés occidentales), présentaient un sperme de moins bonne qualité que les hommes des trois autres groupes. Le nombre moyen de spermatozoïdes par échantillon de ces derniers s’élevait à 25,6 millions, soit un seuil bien inférieur à celui fixé par l’Organisation Mondiale de la Santé (39 millions par éjaculat).
Cette baisse de qualité pourrait, selon les chercheurs, être liée à une présence réduite de l’hormone inhibine B, ce qui peut être le signe d’un affaiblissement des cellules de Sertoli. Ces dernières sont situées dans les testicules et jouent un rôle essentiel dans la production de sperme.
En mai 2018, une autre étude australienne cette fois a été réalisée sur près de 5.600 femmes, montrant que le risque d’infertilité passait de 8% à 16% chez celles qui mangent au fast-food plus de quatre fois par semaine. Or, le surpoids et l’obésité gagne du terrain partout dans le monde… En 2016, on comptait 39% des adultes âgés de 18 ans et plus étaient en surpoids en 2016 et 13% étaient obèses.
Avec AFP