On parle de plus en plus de spiritueux, vins, apéritifs mais surtout de bières sans alcool.
Que contiennent exactement ces nouvelles boissons dont les volumes de ventes ne cessent de grimper ? Un exemple Carlsberg qui a beaucoup travaillé sur sa 0.0 %, bière sans alcool et sans sucre ajouté mais pas sans goût représentait ¼ du volume des ventes déjà en 2019 ! Chez In-Bev; on entend tirer 20% des revenus des bières peu ou pas alcoolisées d’ici 2025.
Sous notre focus : la bière sans alcool. En Belgique, celle-ci peut titrer jusqu’à 0.5%. Mais de plus en plus il en existe néanmoins avec un pourcentage d’alcool à 0,0%, comme la Jupiler 0.0, apparue en 2016.
Côté fabrication, le procédé est le même que celui de production de la bière alcoolisée : maltage des céréales (houblon, orge), brassage, fermentation. L’alcool est retiré par la suite, soit évaporé en portant la bière à une température élevée et/ou une haute pression, soit séparé du liquide porté à très basse température.
Dans les bières sans alcool, comme les bières alcoolisées, il n’y a que des glucides ! Mais le nombre de calories sera différent…
Au-delà de son effet psychotrope quand il est consommé de façon excessive, l’alcool a un fort pouvoir calorique : on parle de 7 calories pour 1 gramme. L’intérêt des bières sans alcool est donc de présenter un nombre bien moindre de calories. Mais attention, il faut la choisir sans sucres ajoutés. or, les fabricants peuvent rajouter du sucre pour soutenir le goût…
Voici la différence calorique entre types de bière (c’est le taux de sucre qui fait augmenter l’addition et plus il y a d’alcool, plus il est élevé)
- 25 cl (demi) d’une bière blonde classique : entre 90 à 130 calories.
- 25cl d’une bière sans alcool : entre 75 à 85 calories
- 25 cl d’une bière forte (type belge ou bien avec un degré supérieur à 7-8%) : entre 150 à 250 calories
Pour le docteur Jean-Michel Cohen, la bière sans alcool est un bon choix dans des quantités raisonnables car elle est rafraîchissante, peu sucrée et peu énergétique mais surtout, la bière à fermentation basse (en majorité la blonde) peut participer à la diversité bactérienne au sein des intestins. C’est ce qu’a mis en avant une grande étude scientifique de l’université de Lisbonne en juin 2022. Cela semble donc plus intéressant à consommer qu’un soda avec des faux sucres ajoutés.
Et est-ce que c’est bon ? Si les brasseurs se plaisent à insister sur le goût similaire à celui de la bière alcoolisée (surtout les légères, à 5°), le palais sentira tout de même la différence : certaines ont une saveur légèrement plus houblonnée, plus amère, d’autres présentent un goût un peu plus sucré, doucereux. Ce qui n’exclut pas qu’elles puissent être bonnes ! Elles sont simplement différentes.