Conséquence directe de la guerre en Ukraine, premier pays exportateur du monde, la pénurie concernant cette huile est réelle et pourrait se produire en Belgique dans les semaines à venir.
Pour l’instant, ce sont les industriels qui cherchent absolument à diversifier leurs approvisionnements. Selon l’ONG Foodwatch, les problème pourraient même débuter cette semaine.
Avec en plus des conséquences pour la transparence des produits achetés par les consommateurs. En effet, « frites, chips, sauces, biscuits, margarines, plats préparés, pesto, poisson pané, etc. : des milliers de produits sont concernés. Résultat : l’industrie agroalimentaire doit le remplacer par autre chose et vite« , explique l’ONG « Les fabricants se tournent donc vers des ingrédients de substitution, comme l’huile de colza, l’huile de palme et les tourteaux de soja OGM en provenance d’Amérique latine. Et ils demandent des « dérogations » pour vendre ces produits revisités sans changer les étiquettes« .
L’ONG pointe alors le risque que la crise serve d’alibi à des reformulations en catimini. En Belgique, le SPF Economie a pourtant mis en place une solution pour que tous les opérateurs agro-alimentaires lui signalent les changements de composition. Ceux-ci seront partagés avec l’AFSCA et une page d’info sera mise en ligne sur le site du SPF Economie > Vers l’article DH.be sur le sujet
Une huile populaire, à bas prix
Au-delà de cette situation macro-économique, les possibilités de difficultés en approvisionnement en huile de tournesol pour les consommateurs est bien réel, même en Belgique. Or, c’est une huile populaire, vu son prix bas. notamment pour les fritures et les cuissons. A noter qu’elle est à utiliser avec modération, ses caractéristiques font qu’elle peut faire baisser le bon cholestérol et monter la tension… En plus, elle perd ses qualités nutritionnelles à la chaleur, même si elle est souvent utilisée pour la friture, vu son prix bas.
Pour la remplacer dans les fritures. Pour des fritures grasses mais plus saines, c’est l’huile de coco qui semble être la plus appropriéecar elle résiste à la chaleur et ne se dégrade pas après plusieurs utilisations. Le (gros) problème c’est son arôme de coco qui imprègne les aliments ! Donc on préférera sans doute l’huile d’arachide, l’huile d’avocat ou encore la graisse animale (de canard ou de saindoux notamment). On bannit l’huile d’olive ou encore l’huile de colza qui ne supportent pas les hautes températures.
Pour la remplacer dans les assaisonnements. C’est plus facile ! dans les vinaigrettes et globalement toutes les préparations froides comme la mayonnaise, on peut utiliser les huiles d’olive, de colza, de noix, de sésame, de soja, de pépins de raisin, de noix ou encore d’arachide. les plus neutres : colza et pépins de raisin.
Pour la remplacer dans les gâteaux et la pâtisserie. Choisissez du beurre. Dans ce cas, comptez généralement 80 g d’huile végétale pour 100 g de beurre. Ou préférez les huiles de colza et de pépins de raisin (sans goût).