Pour être éleveur aujourd’hui, il faut être animé d’une passion sans limite. Forts de leur savoir-faire, nos éleveurs proposent toute l’année des produits sains et de qualité, basés sur une production sûre et durable, notamment grâce à une alimentation 100% végétale et en accordant une attention toute particulière au bien-être de leurs animaux. Le Belge consomme en moyenne 64,9 kg de viande par an.
Le choix de la santé
Par ses apports nutritifs, la viande détient une place importante dans une alimentation variée et équilibrée. Accompagnée de légumes et de féculents, elle participe à la structuration d’un bon repas. Ni trop, ni trop peu, elle contribue favorablement aux apports de protéines de haute qualité et de plusieurs nutriments qui peuvent manquer dans notre alimentation.
Le choix du goût
En Wallonie, 2/3 des agriculteurs sont détenteurs de bovins laitiers et viandeux, c’est dire à quel point cet élevage fait partie du patrimoine agricole de la région.
L’élevage bovin wallon nous offre, en outre, une multitude de goûts. Près de 80% des éleveurs élèvent du Blanc-Bleu Belge, la race locale belge à la viande tendre et peu grasse, mais aujourd’hui le cheptel se colore de plus en plus : Limousin, Charolais, Blonde d’Aquitaine, Hereford, Angus, etc. Ces races étrangères s’installent chez nous, ainsi que des races plus anciennes qui sont peu à peu réhabilitées : la Bleue Mixte et la Rouge Pie de l’Est. De quoi varier les plaisirs tout en privilégiant le local.
Le choix de l’humain
Enfin, consommer de la viande locale, c’est soutenir et contribuer à une agriculture familiale, à taille humaine, rentable et pourvoyeuse d’emplois. C’est aussi permettre à de jeunes passionnés de reprendre l’élevage familial et ainsi assurer la relève, mais aussi notre autonomie alimentaire. C’est l’histoire de Caroline et Yves Jaspart Herbiet, éleveurs en province de Namur de Blanc-Bleu Belge. Caroline nous raconte comment ils perpétuent ensemble une tradition familiale à la Ferme de Coux, à Ivoy, dans la commune d’Assesse. « Nous sommes la troisième génération d’agriculteurs. Mon mari a toujours été agriculteur. J’étais auparavant assistante en pharmacie. Quand mes beaux-parents sont partis à la retraite, la question s’est posée de savoir comment reprendre l’affaire ? Mon mari ne pouvait l’envisager seul. J’ai donc arrêté mon ancien métier, j’ai suivi des formations et je suis devenue agricultrice à mon tour, à ses côtés ». Et ce couple de passionnés partage un certain nombre de valeurs communes : la passion de la terre, le respect de la nature et de ses cycles et l’amour des animaux. « Nous avons 450 bêtes que nous travaillons en circuit fermé sur une superficie de 120 hectares. Nous produisons le maïs et les céréales utiles à les nourrir. Et puis, il y a aussi la betterave, dont nous récupérons le jus que nous introduisons également dans leur alimentation ». Les animaux dans cette exploitation sont essentiellement des femelles. « Nous avons effectivement fait ce choix. Après un, deux ou trois vêlages, cela dépend, elles se reposent deux à trois mois, puis reçoivent une alimentation propice à l’engraissement ».
Le secret du Blanc-Bleu Belge ? « C’est une viande tendre, goûteuse et persillée, avec juste un peu de gras. Elle sent véritablement le terroir, parce que nos bêtes ont vécu à l’extérieur. Elles ont brouté de l’herbe. On les aime et on est attentif à leur bien-être ». Et ce respect de l’animal est aujourd’hui le garant d’un produit de qualité. « Nous vendons des colis en direct et notre viande se retrouve aussi chez mon frère Bertrand qui a ouvert une boucherie à Paliseul, ce qui nous permet aussi de goûter à notre produit transformé. Et puis, mon autre frère, Olivier, est aussi éleveur. On travaille vraiment en circuit fermé dans tous les sens du terme. Donc, en choisissant un morceau de viande bien de chez nous, non seulement, le consommateur s’offre une viande de bœuf de qualité, mais il soutient en outre l’économie locale. »
En quelques chiffres…
- 75% des éleveurs belges élèvent du Blanc-Bleu Belge
- 5.300 éleveurs wallons de bovins viandeux
- 246.000 vaches viandeuses en Wallonie
- 48% de la surface agricole wallonne sont occupés par les prairies