Les néo-boulangers sont bel et bien dans la place ! A Bruxelles, ils proposent du pain et des pâtisseries de qualité avec à chaque fois une spécificité. Le site Tartine & Boterham en fait régulièrement le tour.
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Dans les grandes villes comme Londres, Paris et Bruxelles, on ne parle plus que de boulangeries et de « bakeries ». Des entrepreneurs de plus en plus jeunes se lancent dans cette aventure qui ne faisait plus recette depuis des années : le métier voulait que l’on commence vers minuit pour s’arrêter au mieux vers 7 ou 8 h mais surtout 13 ou 14 h ! Des journées éreintantes que les nouvelles boulangeries artisanales ont quelque peu contournées : « Les néo-boulangers comme j’appelle tous ces femmes et hommes qui ne viennent pas du métier et qui se sont lancés par passion travaillent différemment avec des farines sans additifs, des circuits courts et des fermentations longues. La pâte lève pendant très longtemps. Résultat : quand ils arrivent, c’est prêt à être travaillé. Ils peuvent concilier une vie privée et une vie professionnelle, en commençant à 6 h par exemple « , explique Géry Brusselmans, devenu un vrai connaisseur des boulangeries artisanales de la capitale.
Un site indépendant et curieux de tout
Il a en effet lancé en 2015 un site indépendant de toute publicité, Tartine et Boterham qui recense les bonnes boulangeries (et pâtisseries) de Bruxelles, celle qui ont un atelier sur place produisant plus de 80 % de ce qui y est vendu, ne font pas office de dépôt-vente et utilisent des matières premières de qualité.
La deuxième édition du Guide des boulangeries et pâtisseries artisanales à Bruxelles vient d’ailleurs de sortir. Plus de 70 références (et encore plus sur le site) y sont chroniquées, à la rencontre des gens derrière les pains, les viennoiseries, les gâteaux, à la découverte des spécialités de l’endroit.
À côté des boulangeries traditionnelles comme Sirre, De Baere ou encore Renard Bakery, Nihoul, s’implantent de plus en plus de néo-boulangeries avec une offre plus ciblée ou un projet social : « Ils doivent se démarquer, il y a du pain et des viennoiseries à tous les coins de rue entre la grande distribution et les chaînes. Ils le font par la qualité et une spécialisation poussée : en boutique, on ne trouvera pas 20 sortes de pains et de croissants ou un choix immense de viennoiseries et gâteaux. Mais par contre, il y a des saveurs, du levain… « décrit Géry, qui ne se veut pourtant pas élitiste : « Oui il y a du pain précuit et bon ! Et globalement, la qualité des farines industrielles augmente aussi depuis quelques années. »
Un prix oui mais aussi un goût et un poids…
À la question du prix, Géry Brusselmans avoue qu’il y a un travail de sensibilisation à faire. Un croissant artisanal à 1,50 € contre un industriel à 0,75 €, cela se justifie-t-il ? « Oui : le bon beurre, la façon à la main, cela fait une sacrée différence. Et surtout, quand on pèse les produits, le croissant de grande surface pèse parfois jusqu’à deux fois moins lourd que l’autre ! » Il conseille d’aller chez Fine Bakery, rue des Minimes pour s’apercevoir de ce qu’est une vraie bonne pâte feuilletée !
Pour le pain, c’est la même chose : le prix des farines sans additif, le choix de petits circuits se paye mais on y gagne le goût, la matière, l’originalité. À goûter grâce à ce nouveau guide et les ateliers (levain, visites, pâtisserie…) organisés régulièrement par l’ASBL Tartine et Boterham.