Les fringales, on en a tous connu : ce moment de grande faiblesse soudaine où l’on a qu’une envie : manger quelque chose de sucré dans l’immense majorité des cas.
Certains ont d’autres « symptômes » plus fâcheux, même s’ils sont bénins : tête qui tourne, vision brouillée, bras parcourus de « décharges », jambes faibles, … Dans ces cas-là, on parle davantage d’hypoglycémie, qui est « toujours le signe d’un mauvais équilibre de la glycémie. En général, ces signes sont bénins et réversibles mais ce déséquilibre peut à terme conduire à des désordres graves de type diabète s’il se renouvelle régulièrement », avertit d’ailleurs Marie Chetaille, naturopathe.
Les causes des fringales
Certaines sont biologiques :
La faim : notre corps, en manque d’énergie, réclame du carburant pour fonctionner ;
L’hypoglycémie : elle est causée la plupart du temps par une consommation riche en sucres rapides qui vont être très vite assimilés, provoquant la sécrétion d’insuline, l’hormone du sucre. Après ce pic, il y a diminution brutale du taux de sucre dans le sang. On a alors affaire à une hypoglycémie réactive qui se manifeste de la même façon que la faim.
D’autres physiologiques :
Le stress : quand on a une montée de stress, le corps produit du cortisol, hormone responsable à la fois de la gestion du stress mais aussi du niveau de sucre dans le sang. Or, même si notre cerveau ne pèse que 2 % du poids de notre corps, il consomme la moitié de tout le glucose au repos – et en situation de stress, ce besoin augmente encore, comme l’a montré récemment une étude de mon équipe de recherche à l’université de Lübeck. C’est une pulsion, on doit manger !
Lorsque vous mangez des aliments sucrés, le taux de sucre sanguin monte en flèche et le corps doit donc produire plus de cortisol pour équilibrer ce taux. le fait de manger un aliment « confort », qui fait plaisir conduit le cerveau à fabriquer des molécules qui calment et relaxent.
Et d’autres encore émotionnelles :
L’ennui : cela nous conduit vite au grignotage ! On mange alors pour trouver des sensations. Surtout quand on est à la maison en télétravail… Le grignotage émotionnel vient que l’on a des habitudes différentes et un moral fluctuant. « Calquez-vous sur le rythme du boulot, tout le monde y fait une pause café, pause discussion, pause cigarette pour certains, pause pipi pour tout le monde ! Pourquoi on devrait s’en priver à la maison ? Cela empêchera de compenser par du gras et du sucré », explique la nutritionniste Lucia Capone.
La gourmandise : elle nous prend par surprise au vu d’un aliment, d’une image, d’un son et nous laisse rarement indifférent. Une fois que la graine est plantée, difficile de ne pas l’arroser.
Que faire alors ?
Il y a quelques solutions que vous pouvez écrire sur un carnet pour ne jamais être à court d’idée. D’abord, quand une fringale arrive, il faut boire. De l’eau, beaucoup d’eau de préférence mais si cela ne va pas, on peut goûter à l’eau pétillante, eaux infusées, aromatisées sans sucre. Thé, café, tisane, jus de tomate font aussi partie des solutions. Un soda light oui mais en dernier recours.
On peut aussi penser à se brosser les dents ou mâchez du chewing-gum à la menthe : la bouche fraîche, on craque moins.
Et surtout, brisez vos schémas : bougez, levez-vous changer d’endroit, allez prendre l’air. Rompez vos habitudes neuronales pour briser la pulsion.
Et voici un bon plat pour le midi ou le soir qui vous évitera quelques fringales et coups de barre