Quand il fait froid, même si on ne passe pas son temps dehors, l’organisme est soumis à rude épreuve pour équilibrer les écarts de température !
Résultat, on a davantage une sensation de faim, même si on a des réserves. On dit bien « sensation » de faim parce que en période hivernale, on a vite fait de compenser notre faim « augmentée » avec du sucré. Du sucré pour se réchauffer (notre organisme possède deux sources d’énergie : le gras et le sucre, or le sucre est accessible très facilement), pour se réconforter, pour s’apporter un “coup de fouet” à court terme. Un penchant qui est aussi favorisé par notre biochimie : les glucides et les sucres favorisent la sécrétion de sérotonine. Alors, oui, c’est tout à fait normal d’avoir envie de manger sucré en hiver! Mais mieux vaut privilégier les glucides de bonne qualité et éviter les sucres industriels…
On peut aussi se faire aider par la médecine chinoise traditionnelle, car « les aliments sont classifiés selon les énergies qu’ils procurent plutôt que par leur contenu nutritionnel », nous apprend la nutrithérapeute Aline Ways. Certains aliments réchauffent, et d’autres refroidissent.
Un des aspects auquel on accorde beaucoup d’importance, c’est d’adapter son alimentation au temps qu’il fait dehors. Ainsi, en ce moment il fait froid ; il convient donc, et cela rejoint un bon sens d’une évidence déconcertante, de consommer des aliments, des herbes et des épices qui réchauffent.
Voici quelques-uns d’entre-eux :
- Le gingembre (en poudre) ajouté à tous vos plats, les graines de fenouil, l’anis, l’aneth, le carvi, le cumin, le caroube,
- Les haricots noirs, aduki et les lentilles.
- La cannelle, les clous de girofle, le basilic, le romarin, dans les aliments ou en tisane
- L’avoine, l’épeautre, le quinoa, (le riz, le maïs, le sarrasin et le seigle sont neutres, donc acceptables mais les autres céréales refroidissent)
- Les graines de tournesol, le sésame, les noix, les pignons de pin, les châtaignes
- Le panais, les feuilles de moutarde, les courges d’hiver, les patates douces, le chou kalé, l’oignon, les poireaux, la ciboulette, l’ail, les oignions verts, les zestes de citron, les dates et les cerises.
- Le piment de Cayenne est très réchauffant, à condition de n’en utiliser qu’une pincée : en excès il aura l’effet inverse.
- Des protéines animales en modération : les moules, les anchois, la truite, le poulet, le bœuf et l’agneau
Quelques autres principes dont la plupart ont traversé cinq millénaires déjà nous enseignent que les plantes qui poussent lentement (légumes racines, choux, etc.) sont plus réchauffants que ceux qui poussent rapidement (laitues, radis, concombres). Les aliments crus ou mangés froids nous refroidissent : à l’inverse, des aliments cuits ou juste mangés chauds (à peine cuits) vont nous réchauffer.
Les méthodes de cuisson comptent aussi : les frileux préfèreront les plats mijotés, les cuissons longues, les températures élevées, les cocottes à pression. Une bonne mastication joue un rôle également : cela réchauffe les aliments froids ou crus, et dans le cas des féculents, la salive permet la sécrétion d’enzymes digestives qui vont faciliter l’assimilation et libérer de la chaleur.
Vous craquez quand même ? On vous comprend ! D’ailleurs, voici une recette qui va pouvoir assouvir toutes vos envies ! Les donuts au sucre, ça parle non…