Yaourts, fromages, pain au levain, cornichons, légumes « pickles »… les aliments fermentés nous apportent de l’énergie et des intestins en forme !
Et c’est pas mal d’en être conscients pour pouvoir en retirer tous les bienfaits possibles. En effet, cette méthode de conservation ancestrale présente de nombreux avantages parce qu’elle permet de prendre soin de sa flore intestinale.
La fermentation consiste à plonger des aliments dans de la saumure (souvent de l’eau et du sel, mais cela peut être du miel dans le cas du kefir) afin de le conserver plus longtemps. Ce faisant, l’aliment dégage du CO2 qui va permettre de le transformer en faisant naître des milliards de micro-organismes (levures, moisissures, bactéries). Ceux-ci transforment les glucides (qui contiennent du sucre) en acide lactique qui non seulement donnera un goût différent mais aussi « de nouvelles fonctionnalités » selon Dorothée Goffin, la Co-Fondatrice et Directrice du Smart Gastronomy Lab, citée par rtbf.be.
Parmi ces fonctionnalités, la fermentation aide à la bonne digestion en colonisant le microbiote intestinal avec de bonnes bactéries, ce que l’on appelle les probiotiques, ici tout à fait naturels. En prenant la places des bactéries pathogènes, ces bactéries amies vont rendre aussi les autres aliments plus digestes et accroître la valeur nutritionnelle des aliments : teneur en vitamines, en antioxydants et en minéraux.
En voici quelques-uns à intégrer facilement dans son alimentation. Sur facebook, de nombreux groupes se sont créés pour s’échanger des recettes dont la base est la lacto-fermentation !
Le chou fermenté. « À poids égal, un chou fermenté sera deux fois plus riche en vitamine C qu’un chou non fermenté », souligne le Dr Florence Guillem-Solsona. C’est d’ailleurs mieux que le chou fermente avant d’arriver dans notre tube digestif plutôt que dedans ! Fermenté, le chou contient bien moins de souffre et les fibres sont ramollies.
Le pain au levain. Il aide à une meilleure assimilation du fer et du magnésium et à une meilleure digestion des céréales contenues.
Les produits laitiers fermentés. Les yaourts bien sûr mais aussi la crème fraîche, la crème aigre, certains fromages (plus que d’autres) ou encore le kéfir de lait (que les intolérants au lactose peuvent consommer)… La concentration en lactose des produits laitiers va chuter voire disparaître sous l’effet de la fermentation.
Le kefir de fruits. C’est un vrai boosteur d’énergie ! On avait fait le point dans Gourmandiz sur cette boisson très populaire en Asie centrale pleine de vitamines et d’anti-oxydants.
Les cornichons et pickles. Les conserves de petits légumes fermentés sont un must à toujours avoir dans son frigo.
Le miso. Avec la sauce soja ou le kimchi, la cuisine asiatique est riche en produits fermentés. Et parmi ceux-ci, on opte pour le miso qui est une pâte de soja fermenté très riches en isoflavones, qui s’apparentent à des phyto-oestrogènes. Utile en période de ménopause pour son effet régulateur.
Le tempeh. Il s’agit de soja, sous la forme de graines immatures, fermenté avec un champignon nommé Rhizopus oligosporus – et non pas cette fois avec des bactéries lactiques. Son intérêt principal, outre ses bienfaits sur la flore intestinale, est de rendre le soja bien plus digeste en détruisant l’acide phytique et augmentant ainsi la biodisponibilité des minéraux.
Et pour en profiter, voici une recette de courgettis à la sauce yaourt et houmous