La vie de l’intestin est loin d’être un long fleuve tranquille : la faute à notre alimentation pas assez pensée pour lui faire du bien… et qu’il nous le rende bien !
Il est fréquent de ressentir de l’inconfort, des douleurs, des gonflements, une constipation passagère ou à l’inverse une diarrhée bien embêtante. Sans pour autant imaginer que l’on est atteint de colopathie fonctionnelle, on peut agir naturellement en veillant avec un peu de discipline à ce que l’on met dans son assiette. Pour calmer un intestin (ou un côlon) réfractaire, voici le meilleur des conseils éprouvés.
Moins de café. Pourquoi ? Parce que le café est un agresseur. Alors oui, chez certaines personnes, la caféine stimule la motricité du côlon. Mais la caféine stimule aussi la production de suc gastrique. Quand on souffre de reflux gastro-oesophagien, le café augmente le risque de brûlures gastriques (le suc gastrique étant très acide). Pareil pour la cigarette qui augmente le péristaltisme intestinal (la contraction naturelle du haut vers le bas des muscles de la paroi intestinale).
Une assiette avec une majorité de légumes. Le mieux étant de les consommer cuits. Cela dit, l’astuce pour ceux qui n’en mangent pas beaucoup est de commencer son repas par une petite salade en hors d’oeuvre. Et d’augmenter peu à peu les quantités.
Mastiquer ! C’est certainement le conseil le plus facile à comprendre et le moins facile à mettre en pratique dans notre vie tellement rapide : manger en mâchant longuement permet de faire commencer la digestion dans la bouche, grâce aux enzymes de la salive et d’arriver à satiété plus facilement.
Des fruits, mais… Un bon conseil, facile à appliquer : manger les fruits en-dehors des repas, ce qui permet d’éviter les fermentations responsables de gaz et ballonnements.
On pense à varier : des maquereaux, du saumon plutôt que de la viande, des laitages au lait végétal de temps en temps, des fromages de brebis et de chèvre plutôt qu’au lait de vache, du riz plutôt que des pâtes.
Moins de pain blanc, de pâtes industrielles, de farine ordinaire. Qui contiennent du gluten. Les pâtes complètes, le pain au levain, le quinoa, le riz complet apportent des glucides aussi mais plus de fibres et moins de pic glycémique…
Des légumineuses (haricots secs, blancs, pois chiche, lentilles…) dont on s’occupe. On y trouve des fibres, des vitamines, des minéraux mais pour éviter que leur digestion dégage aussi du gaz (donc ballonnements), on les fait tremper une nuit.
On réduit côté cuisson à haute température qui dégage des composés toxiques : autant ne pas encombrer encore plus son organisme. Les cuissons douces (vapeur, étouffée, basse température) permettent de libérer arômes et moelleux, miam.
Le curcuma est un ami. C’est un puissant anti-inflammatoire. L’inconvénient, c’est sa faible biodisponibilité, cela signifie que si on veut se soigner avec, il faut en consommer de grandes quantités ! Mais en associant le curcuma longa avec du poivre noir, la curcumine est déjà mieux assimilée par l’organisme.