France Info s’est penché sur ce que contiennent réellement les bouteilles de vins rouges et blancs: si la réglementation est très stricte, les producteurs semblent prendre certaines latitudes…
Blancs et rouges de Bordeaux, cru 2016, ont récemment été analysés par France Info afin de savoir ce que contenaient ces bouteilles et si la législation, relatives à l’étiquetage notamment, été bien respectée.
Des vins conventionnels (Bas-Rocher, Yvecourt, Marquis de Bordeaux, Château Fonthenille, Dauvergne Ranvier et Despagne Biface) et bio (Château le Monastère et Château de Lagarde) ont été choisis. Des « vins naturels »: le Clos 19 bis et Satellite ont également été testés.
C’est au laboratoire Dubernet (spécialisé en oenologie) que les échantillons ont été confiés. Verdict
Sulfites présents dans toutes les bouteilles
Les résultats des analyses sont sans équivoque: tous les vins testés contenaient des sulfites. Si ces derniers sont autorisés et permettent de conserver le vin en le prévenant de l’oxydation, il n’en demeure pas moins que leur consommation en (trop) grandes quantités est néfaste pour la santé. Pour les producteurs, cela reste cependant un élément incontournable et du côté des vins naturels tels que le Clos 19 bis, leur usage reste très limité (10 mg/l). En revanche, d’autres échantillons affichent des taux bien moins glorieux, à commencer par le Château Jean Fonthenille, qui en contient pas moins de 202 mg/l!
Etiquetage approximatif
Autre mauvais point décerné aux vins testés: le manque de transparence sur leur fabrication et les produits qu’ils contiennent. Ainsi, la colle de poisson ou le blanc d’oeuf utilisés pour la fabrication ne sont que très rarement évoqués. Les analyses ont révélé près d’une cinquantaine de produits non mentionnés sur les étiquettes. Mais tous ne sont pas pour autant nocifs et la colle de poisson ou le blanc d’oeuf sont des additifs utilisés de longue date dans la fabrication des vins.
Pesticides interdits
Plus problématique, en revanche, des résidus de pesticides ont été retrouvés dans certains vins notamment ceux classés CMR (cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques). Les chercheurs ont ainsi retrouvé des traces de carbendazime, substance interdite et présente dans quatre vins : Bas-Rocher, Yvecourt, Marquis de Bordeaux et Despagne Biface. Une autre substance a été retrouvée l’iprodione (fongicide), retiré du marché aujourd’hui mais toujours présent dans ces crus de 2016.
Cela ne doit pas vour empêcher de boire « un » bon verre de vin. Avec modération, bien entendu, cela ne devrait pas présenter de risque majeur pour votre santé!
V. S.