Il ne s’agit pas d’un effet d’annonce mais bien d’un engagement contraignant auquel les appellations Saint- Emilion, Saint-Emilion Grand Cru et Puisseguin Saint-Emilion sont liés. Le Comité National de l’INAO a approuvé ce mardi 7 février la demande portée par le Conseil des Vins de Saint-Emilion d’inscrire dans leurs cahiers des charges l’obligation d’une certification environnementale. Cette décision fait de Saint-Emilion la première appellation à s’inscrire dans un engagement collectif de certification obligatoire.
Elle reflète la volonté et la détermination de l’ensemble des vignerons de s’engager dans des démarches toujours plus respectueuses de l’environnement. Dès l’homologation définitive des modifications apportées par le Comité National, chaque vigneron devra disposer d’une certification environnementale au minimum de niveau 2 et/ou d’une certification en agriculture biologique reconnue officiellement par le ministère de l’agriculture.
Les certifications ne constituent pas une fin en soi mais un point de départ qui s’inscrit dans une démarche beaucoup plus globale pour ses appellations. Cette démarche environnementale s’articule autour de 6 domaines sur lesquels de nombreuses actions sont menées : la biodiversité des sols – le bio-contrôle – des paysages vivants – l’usage et la qualité de l’eau – le défi du changement climatique – l’humain.
Au travers de cette approche, des dizaines d’actions sont conduites: le développement des couverts végétaux, l’achat groupé de semences, des projets de recherche avec la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) sur les auxiliaires de la vigne et notamment les chauve-souris, des études sur la sporée du mildiou, la plantation de haies et d’arbres avec la création de la première pépinière des vignerons de Saint-Emilion, plusieurs projets de recherche sur la grêle, le gel et les stratégies de lutte passive ou encore un travail sur l’attractivité de nos métiers. Un engagement naturel pour ce vignoble inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité en 1999, avec pour responsabilité d’en assurer la sauvegarde et la transmission aux générations futures.
Baudouin Havaux