La tradition qui persiste
Depuis que l’apéro et les occasions de se réjouir, on trinque ! C’est dire si c’est une tradition usuelle. On en oublie même pourquoi on fait ce geste, associé au partage, à la convivialité.
Les yeux dans les yeux, sans croiser les verres, chacun lève son verre pour choquer celui de l’autre. Ceci ne vient en fait pas d’une marque d’amitié mais bien de défiance, d’après une légende urbaine qui persiste.
En effet, la coutume remonterait au Moyen-Age, voire à l’Antiquité : quand l’empoisonnement était une pratique répandue pour faire disparaître gêneurs, rivaux et ennemis. Il suffit de se rappeler n’importe quelle film ou série figurant des banquets entre seigneurs ou des agapes dans des lieux de beuverie : les convives y cognent leur chope avec énergie, geste de protection pour éviter l’empoisonnement.
Ce geste se faisait en deux temps. L’un donnait un grand coup dans le verre de l’autre, afin qu’un peu de son breuvage s’échappe et se mélange à celui de l’autre, qui par la suite reproduisait le même geste. Une fois cet échange de liquide fait, on pouvait attaquer de bon coeur boissons et sangliers à la broche !
Et pourtant… cette hypothèse n’est pas attestée, « ne trouvant crédit dans aucun écrit médiéval », explique ainsi Wikipedia qui relate l’explication de l’écrivain Daniel Lacotte : « celui qui ne trinque pas devient soudain suspect de vouloir s’écarter du groupe : symboliquement, il refuse le partage ».
En tous les cas, c’est un geste qui reste étonnamment actuel et respecté partout dans le monde, alors tchin-tchin (hep, dans les yeux !).
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