Pour contourner l’écueil d’un lourd investissement de départ, la société BeCook! loue ses espaces équipés à ceux qui veulent se lancer en sécurité financière.
Se lancer avec la fougue des passionnés qui croient en leur projet, Philippe Thewissen et Sara Dirkx l’ont fait. Avec BeCook, ils proposaient des plats préparés et des desserts sans allergènes. Un projet qu’ils voulaient le plus vertueux possible pour l’environnement, pour les clients et pour eux bien sûr. Mais à l’époque, cela n’a pas pris. Au lieu de mettre la clé sous le paillasson de leur immense atelier très modulaire où ils avaient investi énormément, le couple a décidé de changer de business model. Leur expérience pour monter leur société, les écueils qu’ils ont dû passer, leurs connaissances dans les parcours administratifs et les normes, leur lieu bien conçu, tout ça, ils l’ont capitalisé pour le partager avec ceux qui voulaient monter leur food-business. Et qui sont de plus en plus nombreux, souvent avec de petits budgets et une méconnaissance des contraintes auxquelles ils vont être confrontés.
C’était il y a trois ans. Désormais BeCook accueille près de 10 projets par an dans ses 4 cuisines spacieuses, dans le quartier de Tour&taxis. “L’objectif, c’est qu’ils puissent tester leur concept et se lancer rapidement, à moindre coût dans le business. Et sinon que cela ne coûte pas un bras pour se désengager ni trop d’admin et de paperasse”, explique Philippe Thewissen. Cela dit, c’est dans 90 % des cas le succès qui est au rendez-vous des start-up et traiteurs qui poussent la porte de BeCook.
Un investissement sécurisant
Pour avoir un ordre d’idée : “Louer une cuisine ici pour tester son concept, coûte 15€/h HTVA soit environ 1000€ par mois. Grâce à ça, on peut notamment avoir accès à des fours professionnels dont la capacité est 20 fois celle d’un four domestique : cela change tout pour envisager son modèle lancé dans sa cuisine”, décrit Philippe Thewissen qui estime qu’équiper un atelier coûte en moyenne 80 000€.
Les clients de BeCook : des producteurs vendant leurs produits en direct (comme les dark kitchen) ou de façon indirecte via un réseau de boutiques (ne leur appartenant pas).
Chefs, traiteurs, pâtissiers, transformateurs, entrepreneurs de food-tech ont accès aux cuisines 24h/24, qu’ils partagent selon un planning dressé à l’avance. Parmi les success stories qui ont débuté là : Pépin, Pa’Lais, Mon Bouillon (une petite start-up lancée par deux jeunes femmes qui commercialisent des bouillons diététiques recommandés par des diététiciens), les Pots de l’Îlot. En plus de ces cuisines, des espaces de stockage et de froid sont aussi accessibles, tout en bénéficiant de l’aide et des conseils des équipes BeCook qui proposent aussi désormais du business ou production coaching et une aide à la digitalisation, notamment pour la traçabilité des produits, “un domaine encore très papier”, souligne M. Thewissen. BeCook a édité un guide, gratuit, qui rassemble toutes les réponses aux nombreuses questions qui ont été posées en 3 ans, à découvrir sur le site becook.be
Les jeunes pousses soutenues ont toutes un point commun avec BeCook qui est ambassadeur Good Food : ce sont des projets qui travaillent le bio, le local et veulent être socialement responsables. “Personne ne vient avec l’idée de faire du Tricatel !” sourit Philippe Thewissen, et c’est tant mieux pour nous, clients potentiels !
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