Au milieu de la campagne du Brabant Wallon, Benoît Helleputte distille une cuisine généreuse depuis 1987
Le chanteur Gérard Blanc en a fait un tube en 1987. Durant cet été-là, tout le monde fredonnait ses paroles. « On oublie tout, tous les barrages
Qui nous empêchait d’exister
Quelque chose de neuf a tout changé
Quelque chose et ça m’ fait avancer ». Quinze ans plus tard, Benoît Helleputte, qui avait roulé sa bosse dans des belles maisons comme Romeyer ou Bruneau, choisissait ce nom pour son propre restaurant à Walhain entre Louvain-la-Neuve et Gembloux aux confins du Brabant wallon et du début du Namurois.
Installée dans une superbe villa qui dispose d’un jardin verdoyant qui donne sur la campagne avoisinante, cette adresse a réussi à se forger une clientèle d’habitués mais attire aussi des curieux et des amoureux de la gastronomie sans chichis. Avec une salle lumineuse grâce aux larges baies qui donnent sur une très belle terrasse (très prisée lors des belles journées d’été).
La cuisine de Benoît est à son image : généreuse, sympathique et sans emphase. Aidé par une équipe jeune et discrète, il n’hésite pas à tailler une bavette avec les convives qu’il connait. Pour expliquer sa cuisine. Pour parler de ses projets (notamment un gîte et des chambres d’hôte). Pour faire vivre sa salle.
Dans les assiettes, pas de recherche chimique ni de noms ronflants qui cachent parfois l’essentiel, le goût des bons ingrédients est à l’honneur. Lors de notre passage, nous avons apprécié un menu à 49.5 euros pour 4 services (le 3 services est à 39.5 euros). Après un goûteux filet de veau cuit à basse température servi façon « vitello tomato », la fleur de courgettes (c’est de saison) farcie avec une fine mousseline de sandre et de saumon nous a totalement convaincus. De quoi parfaitement enchaîner avec un filet de St Pierre légèremment braisé avec des pommes de terre écrasées.
Une palette de fromages dont l’affinage est fait dans la maison et d’excellentes fraises du pays à peine poêlées au vinaigre balsamique avec sa boule de glace pour conclure un repas où la tradition confine au talent.
Côté vins, soit vous optez pour le forfait à 24 euros avec des appellations méconnues mais agréables soit vous piochez dans une carte certes courte mais de qualité.
Possibilité de privatiser pour une fête familiale ou un mariage. « Il est déjà arrivé que deux mariages aient lieu en même temps dans deux salles distinctes avant de finir la fête tous ensemble », conclut Benoît.
Une autre histoire
Môgreto 1
1457 Walhain
Tél. : 010.65.65.66
Jean-Marc Ghéraille