Cette nouvelle adresse à deux pas de la place Flagey, dans un quartier très animé de Bruxelles, est rapidement devenue « The place to be » avec tous ses plats de partage.
Pour réussir dans le monde implacable de l’horeca, il faut (au moins) deux qualités : l’audace et le courage. Si vous y ajoutez le talent culinaire, vous mettez beaucoup d’atouts pour que votre enseigne se mue en succès.
Installé depuis deux mois dans le très animé quartier Flagey à Ixelles, Kamoun n’a pas tardé à devenir « The place to be » dans la capitale. C’était (presque) couru d’avance avec l’association de deux talents du Moyen-Orient : le chef syrien Georges Badghi Sar est déjà connu pour ses My Tannour, Chiconou ou Mine Madeh. Pour Kamoun (cumin en arabe), il s’est associé avec Poké House pour mettre sur table (au propre comme au figuré) le meilleur de la cuisine moyen-orientale.
Dans un décor très urbain un poil industriel, en tout cas épuré, une vingtaine de couverts et des tables très proches devant une cuisine totalement ouverte. La terrasse est squattée par une tranche d’âge typique du quartier entre 18 et 35 ans. Le personnel y est aussi jeune et affiche une dynamique communicative.
Disons-le d’entrée : si vous n’êtes pas un connaisseur de ce type de cuisine, il faut être open pour la découvrir. Parce que cela sort des sentiers battus, des restaurants traditionnels voir même de cette nouvelle mode de la street food. L’idée de base : nous transporter dans une adresse typique de Tel-Aviv.
Avec une cuisine pleine de saveur, d’épices, d’originalité et de convivialité. Car, ici, pas question de manger son petit plat seul dans son coin. Toute la table se partage les plats. Cela permet de goûter à tout… Ce dont nous ne nous sommes pas privés d’autant que ni ma comparse ni moi ne connaissions cette cuisine. Nous avons été de (bonnes) surprises en surprises tant sur le plan gustatif que visuel. Plusieurs préparations atterrissent (dans un papier) carrément sur la table et il n’est pas rare de devoir se priver de couverts pour manger avec ses doigts. Outre des économies de vaisselle, cela provoque une proximité très amicale.
Pour découvrir cette cuisine, rien ne vaut le menu Balagan (50 euros par personne). Vous piochez cinq ou six plats dans une carte qui en contient une dizaine. Sans réel ordonnancement entrées/plats. En route…
Nous avons eu droit en vrac (et sans doute un peu dans le désordre) de l’artichaut chiconou, de l’houmous syrien traditionnel (qui vous fait oublier les pénibles bouillies que l’on doit parfois se farcir), un chou-fleur (entier !) rôti de Georges, du foie de volaille (un plat plutôt rare) et du baba ganush (de l’aubergine).
Vous ne pouvez pas vous empêcher de vous délecter des sauces en utilisant cet excellent challah, le pain syrien tissé, pour racler les fonds.
Vous en avez plein les babines, vous en avez plein les mains, vous ne le regrettez pas.
Pour info, Kamoun vous propose trois moments : le lunch, le diner et le brunch.
Côté boissons, testez l’apéro maison et son goût épicé. La carte des vins n’est pas kilométrique mais cela suffit à notre plaisir.
Seul petit hic : le restaurant est, comme nous vous l’avons dit, très animé. Ce n’est pas au Kamoun que vous allez déclarer votre flamme.
Kamoun
Rue de la Levure 29
1050 Bruxelles
Tél.: 02/377 53 10
www.kamoun.be
Jean-Marc Ghéraille