L’ancienne adresse gastronomique, située à deux pas de Bruxelles en bordure de la Forêt de Soignes, a fait peau neuve. Avec un concept moderne qui fait fureur: le Dine and Dance soit une alliance de la bonne cuisine de brasserie et d’un lieu pour faire la fête
Nous désespérions. En 2018, le chef emblématique Alain Deluc fermait définitivement les fourneaux de son Barbizon, adresse bourgeoise à deux pas de Bruxelles, qui a proposé pendant des décennies de la cuisine de haute qualité (elle a eu jusqu’à deux étoiles au prestigieux guide Michelin) et a formé des brigades entières de chefs et de maîtres d’hôtel aujourd’hui actifs en Belgique et dans le monde.
Depuis le mois d’octobre, le Barbizon renaît de ses cendres. Dans une version new look, 2.0 comme on dit, avec une volonté affichée de devenir un endroit branché de la capitale en bord de Forêt de Soignes. Si vous avez encore en mémoire le Barbizon d’il y a dix ou quinze ans, oubliez-le. Tout a changé. Enfin presque. La façade historique n’a pas bougé. A l’intérieur, la décoration a été entièrement pensée pour offrir un cadre somptueux à la fois feutré et atypique, cosy et spacieux. Objectif : devenir the place to be pour ce que l’on appelle le » dine and dance ». Une adresse où vous pouvez allier belle et bonne cuisine et fiesta dans la foulée. Idéal pour passer une soirée voir une partie de la nuit sans devoir déménager et reprendre la voiture.
Cela aurait quasiment été un sacrilège de ne pas perpétuer une tradition culinaire qui a fait la réputation de l’endroit. Les nouveaux propriétaires n’ont pas fait les choses à moitié : un bar écailler qui épate, un bar à cocktails (avec de vraies créations originales) et une carte digne d’une brasserie moderne. Pas dix mille propositions mais des plats traditionnels revisités et modernisés. Si vous n’optez pas pour le plateau d’écailler (ce que ma compagne de table a évidemment fait avec homard, huîtres,…), les choix à la carte feront votre bonheur. D’autant plus si vous êtes carnivores car ici les viandes maturées (wagyu, black angus,…) ont pris le pouvoir. Difficile de résister surtout quand une bouteille de Mercurey rouge vous accompagne.
Et les prix ? Comme ceux pratiqués dans une bonne brasserie de qualité. Pas dans l’excès pour un endroit de ce standing.
Après le repas, il est temps de passer au salon pour déguster un verre, voir le fumoir pour une cigarette ou un cigare dans une atmosphère aux allures de bar anglais. Même si le DJ vous fera taper du pied et vous incitera à vous lever et vous défouler. En effet, le restaurant et les nombreux espaces se muent en dancefloor. Jusqu’au bout de la nuit.
La belle endormie s’est réveillée. Symbole d’une transition en douceur entre la tradition réputée de jadis et la modernité qui plaît à un public qui apprécie la bonne cuisine mais aussi faire la fête, le maître d’hôtel qui a œuvré à l’époque de l’établissement étoilé est toujours en service. Avec un grand sourire.
Barbizon
Welriekendedreef 95 / Drève de Willerieken 95
3090 Overijse (Jezus-Eik)
Jean-Marc Ghéraille